Les premières conclusions de la grande concertation sur le devenir de l’aéroport d’Orly ont été rendues par ADP. Tour d’horizon des grands projets à venir.
Les bases du futur de l’aéroport d’Orly (Val-de-Marne) sont posées. Ce mardi 8 octobre 2024, Aéroports de Paris (ADP) a rendu ses conclusions sur la concertation lancée en février dernier dans le cadre du projet « d’aménagement Paris-Orly 2035 ». Il doit permettre d’avoir » moins de voitures pour venir à l’aéroport », tout en offrant « plus de confort pour tous les passagers et les salariés, un développement immobilier et économique pour les territoires, mais pas plus de mouvements d’avion. »
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Faire encore plus de places aux mobilités douces
Engagé dans une profonde politique de décarbonation, le deuxième aéroport parisien espère atteindre avant cette échéance, dès 2030, 0 émission de CO2 nette au sol et 30% de surfaces « sanctuarisées » pour la biodiversité.
Pour y parvenir, la cible est toute trouvée : la voiture. Elle occupe aujourd’hui une place trop importante aux yeux des responsables d’ADP : 70 % des voyageurs et 90 % des salariés se rendent à Orly en voiture. Pour faire baisser ces chiffres, les dirigeants veulent bâtir « un transport collectif en site propre, interne à la plateforme, pour desservir les terminaux et faciliter l’accès aux différentes zones d’activité ».
Les plus de 10 000 personnes ayant répondu à cette concertation préconisent également de maintenir le Orlyval, pourtant menacé, mais aussi de davantage miser sur le tramway et de prolonger le TSCP à l’est vers Villeneuve-le-Roi. Pour favoriser ce TCSP, quatre nouveaux parkings et un « dépose minute » seront créés à un kilomètre de l’aéroport. Pourtant prévue, la construction d’un parking à proximité de la RN7 a en revanche été annulée à la suite de ses échanges.
Afin de réussir tous ses objectifs d’ici à 2035, ADP souhaite encore plus s’appuyer sur les transports en commun comme la ligne 14, le T7 ou la future ligne 18 qui doit voir le jour en 2028. L’objectif est que d’ici à 2035, 60 % des visiteurs d’Orly utilisent les mobilités douces.
Immobilier et confort des voyageurs comme autres priorités
C’est l’autre facette de « Paris-Orly 2035 » : la création d’un vaste projet immobilier. Toujours dans cette volonté « de sobriété », ADP espère attirer « des entreprises à haute valeur ajoutée, créatrices d’emplois, comme la relocalisation d’activités industrielles et de recherche et développement. » Ces entreprises devront être en priorité « des acteurs du territoire » capable de « proposer une offre de services élargie (salles de sport, espaces verts et accessibles aux riverains).
Enfin, le projet de créer un centre de formation professionnelle des métiers de l’aéroport devrait voir le jour.
Tous ces changements doivent permettre à l’aéroport d’être en capacité d’absorber la hausse de 16 % de voyageurs prévus pour 2035. De nouvelles réunions seront organisées dans les prochains mois pour « faire le point les évolutions du projet et assurer un suivi transparent et mesurable des engagements pris ».